Qu'est-ce que l'affaire des Poisons ?
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L'affaire des Poisons, qui éclate sous le règne de Louis XIV, et en révèle côté sombre, se déroule en plusieurs étapes. Le premier épisode concerne les louches activités de la marquise de Brinvilliers. En effet, en 1672, des lettres très compromettantes de la marquise sont retrouvées chez son amant, un officier du nom de Godin de Sainte-Croix. Dans ces missives sulfureuses, elle reconnaît sans ambages avoir empoisonné son père et ses deux frères. Elle voulait récupérer leurs parts d'héritage et peut-être aussi se venger des pratiques incestueuses que, durant son enfance, un de ses frères lui aurait fait subir. Après la découverte de la cassette contenant les lettres, la marquise de Brinvilliers s'enfuit à l'étranger. Extradée, elle est finalement arrêtée en 1676. Au cours de l'été, elle est soumise à la question et comparaît devant ses juges. Reconnue coupable de plusieurs meurtres, la marquise est décapitée en place de Grève, à Paris, le 17 juillet 1676. Quelques années après cette exécution, l'affaire des Poisons rebondit, avec un scandale d'une tout autre ampleur. Un monde interlope d'empoisonneuses, comme la célèbre La Voisin, de voyantes, de "sorcières" et de prêtres débauchés, y est mêlé. Mais, cette fois-ci, l'affaire est plus retentissante. En effet, des personnes de haut rang sont compromises dans le scandale. Ainsi, la marquise de Montespan, maîtresse en titre du Roi, se serait procurée des "poudres" pour se conserver la faveur du monarque. Dans le même but, elle aurait fait dire des messes noires, pendant lesquelles l'officiant aurait célébré la cérémonie sur le corps de la marquise. Des rumeurs courent au sujet de meurtres d'enfants et de pratiques de sorcellerie. D'autres personnes de qualité, comme on disait alors, sont impliquées dans le scandale; on cite les noms du maréchal de Luxembourg, de la comtesse de Soissons ou de Mme de Vivonne, belle-sœur dev Mme de Montespan. Devant la gravité des accusations, le lieutenant général de police, Nicolas de La Reynie, crée un tribunal spécial, baptisé la "Chambre Ardente". En trois ans, de 1679 à 1682, il prononce notamment 36 condamnations à mort. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices