Robert Mitchum, la Nuit du Chanteur...
Les lundis du Duc - Podcast tekijän mukaan Sébastien Vidal & Laurent Sapir - Maanantaisin
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Robert Mitchum, La Nuit du chanteur... Love sur la main droite, Hate sur la main gauche. Amour et haine, ambiguïté et duplicité. C'est dans la peau du démoniaque et faux pasteur de La Nuit du Chasseur, de Charles Laughton, que Robert Mitchum est devenu une légende du 7e art... On est alors en 1955. Mitchum a déjà promené sa dégaine inimitable dans La Griffe du Passé et Un Si Doux Visage, il a tourné avec Marilyn dans La Rivière sans retour, mais le meilleur est encore à venir: L'Homme par qui le scandale arrive, Les Nerfs à vif, La Fille de Ryan, et pour finir, Dead Man, de Jim Jarmusch... Sacré palmarès pour un acteur aussi désinvolte en apparence, bad guy jusqu'au bout des ongles, orphelin très tôt, arrêté dés 16 ans pour vagabondage, tour à tour videur de boîte de nuit, mineur, boxeur, ou encore, juste avant d'entrer dans les studios, rabatteur pour un astrologue en Californie. Et si La Nuit du Chasseur n'était qu'un paravent ? Car c'est aussi de la Nuit du Chanteur dont il est question dans cette émission. Jazz et calypso. Poséie et jardin secret. C'était aussi cela, Robert Mitchum, du moins tel qu'il apparaît dans le documentaire Nice Girls don't stay for Breakfast (titre d'une chanson de Julie London avec laquelle il a joué dans L'Aventurier du Rio Grande) qui sort en salles mercredi prochain avec derrière la caméra Bruce Weber, l'auteurde Let's Get Lost sur Chet Baker. Même swing, même mélancolie de regard sur un Mitchum vieillissant, loin des lumières d'Hollywood, passant ses journées à enregistrer un disque avec Dr John, Marianne Faithfull, Ricky Lee Jones. C'était peu de temps avant la disparition de Mitchum en 1997. Trois voix dans cette émission: Bruce Weber, Carrie Mitchum, la petite-fille de l'acteur, et l'historien du cinéma Christian Viviani, membre de la revue Positif.