Moines de Tibhirine : qui a peur de la vérité ?

Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, en pleine guerre civile algérienne, sept moines trappistes du monastère de Tibhirine en Algérie, sont enlevés et séquestrés durant plusieurs jours. Le 21 mai, le Groupe islamique armé (GIA) annonce dans un communiqué leur assasinat par décapitation. Les têtes des moines sont retrouvées le 30 mai 1996, au nord-ouest de Médéa. En octobre 2014, un espoir renaît quand deux juges français et des experts scientifiques, chargés d'enquêter sur cette affaire, se rendent en Algérie pour examiner les têtes coupées des victimes. Malgré l'accord des autorités algériennes, ils reviennent avec des photographies, et non avec des prélèvements biologiques, ce qui provoque la colère des proches des victimes. Dans L'Heure du Crime, Jacques Pradel fait le point sur cette affaire avec René Guitton, écrivain et auteur de Enquête et vérité : le martyr des moines de Tibhirine, une contre-enquête publiée en 2011.