Choses à Savoir - Culture générale - Quel est le point commun entre une bière et un vagin ?
Playlist Culture G : les podcasts pour apprendre chaque jour - Podcast tekijän mukaan Acast France

Kategoriat:
À première vue, difficile d’imaginer deux choses plus différentes que la bière et le vagin. L’un est une boisson conviviale, l’autre un organe intime, essentiel à la reproduction. Et pourtant, un fait scientifique inattendu les relie : leur acidité naturelle. Plus précisément, le pH de la bière est très proche de celui du vagin. Un détail curieux… mais tout à fait exact.Le pH, ou potentiel hydrogène, mesure l’acidité ou l’alcalinité d’une substance sur une échelle de 0 à 14. Un pH de 7 est neutre (comme l’eau pure), tandis qu’un pH inférieur à 7 est acide, et supérieur à 7, basique. Plus on s’éloigne de 7, plus l’acidité ou la basicité est marquée.Commençons par la bière : son pH moyen varie entre 4,0 et 4,5. Ce niveau d’acidité est en grande partie dû au malt et surtout aux houblons utilisés pendant la fabrication. Ces composants végétaux apportent non seulement de l’amertume mais aussi des acides qui empêchent le développement de bactéries indésirables. Ce pH modérément acide contribue également à la fraîcheur et à la stabilité de la boisson.Du côté du corps humain, le vagin a naturellement un pH situé entre 3,8 et 4,5. Ce milieu acide est principalement dû à la présence de lactobacilles, des bactéries bénéfiques qui transforment le glycogène (sucre produit par les cellules vaginales) en acide lactique. Cette acidité est essentielle : elle forme une barrière naturelle contre les infections, en empêchant le développement de bactéries pathogènes, de levures et d’autres micro-organismes.Ce point commun – un pH acide proche – est donc le fruit de mécanismes très différents, mais aux effets similaires : la protection. Dans les deux cas, l’acidité empêche la prolifération d’agents indésirables, qu’ils soient bactériens dans le cas de la bière, ou pathogènes dans celui du vagin. Un environnement trop basique dans l’un ou l’autre cas serait synonyme de déséquilibre, voire de contamination.Faut-il pour autant tirer des conclusions pratiques ? Pas vraiment. Ce parallèle est surtout une curiosité biologique et chimique. Il illustre comment des environnements très éloignés peuvent, par nécessité de défense, évoluer vers des conditions similaires. Cela dit, il n’est pas recommandé de comparer les deux au-delà de leur pH.En résumé, la bière et le vagin partagent un pH acide, entre 3,8 et 4,5, un chiffre discret mais crucial pour leur bon fonctionnement. Une coïncidence insolite, qui montre encore une fois que la chimie est partout, jusque dans les endroits les plus inattendus. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.