À la Une: bataille de compétitions de football féminin dans les quotidiens français

Revue de presse des hebdomadaires français - Podcast tekijän mukaan RFI - Sunnuntaisin

Qui de l'équipe de France féminine disputera demain samedi, un quart de finale de Coupe du monde, ou du championnat de France de foot qui reprend ce vendredi soir, l'emporte ce vendredi matin dans les journaux français ? Eh bien, chacun a fait son choix. Mais seul Libération, en fait sa Une, alors que l'Équipe et Aujourd'hui en France, préfèrent réserver leurs premières pages au championnat de Ligue 1.Prenons Libération tout d'abord, qui se réjouit par avance du match que les Françaises livreront demain contre l'Australie. « C'est la formidable nouvelle de l'été, celle qui va nous donner l'envie de sauter du lit samedi matin, pour nous carrer devant la télé, s'exclame Libé, les occasions de nous réjouir collectivement sont trop peu nombreuses ces temps-ci, pour que nous passions à côté de celle-ci... » Le journal souligne toutefois qu'il « reste beaucoup à faire pour que les joueuses finissent par atteindre que les mêmes conditions que les joueurs ».Dans l'Équipe, dix pages consacrées à la reprise du championnat de Ligue 1 et d'abord à l'avenir du Paris saint Germain ainsi qu'à l'affaire Killian M'Bappé. « Personne ne sait à quoi ressemblera le PSG dans trois semaines. Personne ne sait donc s'il restera ou non le grand favori à un dixième titre de champion en treize ans », souligne le journal, qui revient sur le départ de Messi et le probable départ de Neymar. Quant à M'Bappé, «​​​​​​ il n'est pas encore parti et le PSG ne fera pas facilement sans lui », juge l'Équipe.Il faut attendre la page 18, pour entendre parler des joueuses de l'équipe de France. « Une équipe unie comme jamais, avec différentes générations qui cohabitent », s'enthousiasme le journal qui nous parle aussi de la salle de soins des joueuses, « l'endroit parfait pour papoter ». Papoter... c'est bien féminin ça. C'est en tout cas un verbe qu'on n'utiliserait certainement pas pour les joueurs.De son côté, Aujourd'hui en France ne consacre qu'une seule page (à mi-journal) au quart de finale de l'Équipe de France, et encore, c'est pour nous parler de l'Australie, l'un des deux pays hôtes et prochain adversaire des Bleues. Rien de tel pour le championnat de France, qui fait la Une et occupe trois pleines pages, alors que le journal appréhende un « grand saut dans l'inconnu » car les propriétaires qataris du PSG auraient changé de stratégie : « Ils nous avaient habitués à un goût pour les dorures parfois poussé à l'extrême, mais au sortir d'une saison rocambolesque, ils ont décidé de procéder à un virage à 180 degrés. »La situation au Niger« Le Niger où la junte affiche son intransigeance, titre le Figaro. L'histoire du Niger et de ses voisins s'apparente de plus en plus à un dialogue impossible », estime le Figaro qui ajoute : « La voie diplomatique, officiellement choisie, se limite à des injonctions plus ou moins menaçantes », poursuit le quotidien, qui toutefois ne croit pas à l'option militaire, dans la mesure où « le gros des troupes devraient être apporté par le Nigeria, dont l'armée n'est que partiellement disponible [...] car ses effectifs sont largement déployés pour endiguer les nombreuses crises qui déchirent le pays, et ses moyens logistiques sont limités. » À lire aussiNiger: «La Cédéao veut montrer qu'elle est déterminée», dit le chercheur Arthur BangaEnfin, Libération, rappelle que la junte militaire a formé un gouvernement le 10 août, « cherchant à mettre la communauté internationale devant le fait accompli ». Mais cela ne veut pas dire qu'elle a gagné la partie. Libération a interrogé le chercheur Nnamdi Obasi, qui constate que « les sanctions militaires et commerciales frappent durement les Nigériens, Si les putschistes attendent trop, ils risquent de s'aliéner la population ». Et il conclut : Tout est question de timing. »

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