À la Une: les otages français du Hamas
Revue de presse des hebdomadaires français - Podcast tekijän mukaan RFI - Sunnuntaisin
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C’est à la Une du Parisien Dimanche : les photos des huit Français otages du Hamas. On les voit souriant, enfants, adolescents et jeunes adultes, posant pour la photo à une époque heureuse. « Ne les oublions pas », s'exclame le Parisien Dimanche qui veut « mener le combat contre l'oubli ». Qui sont-ils ? « La plupart étaient des militants pour la paix », explique Roy Zichri, dont le petit frère Ohan, 9 ans, a été enlevé avec sa mère et ses grands-parents. « Nous ne demandons rien d'autre que de retrouver nos proches, témoigne-t-il. Il le sait, ajoute le journal, à l'étranger, les images de Gaza sous les bombes ont éclipsé l'attention portée aux otages. » Pour donner de la chair, à ces photos de disparus, le Parisien Dimanche a écrit quelques lignes sur chacun d'entre eux. L'un est « un enfant merveilleux », l'autre « une adolescente sensible avec une âme d'artiste »,un autre encore un « passionné de football ».Les otages français, il en est aussi question dans le Journal du Dimanche, qui a interrogé Sébastien Lecornu, le ministre des Armées de retour d'une tournée qui l'a mené « au Caire, à Abu Dhabi, Ryad, Doha et Tel Aviv ».« Il a tenté, explique le JDD, de peser de tout le poids de la France, pour obtenir la libération de nos otages. Avez-vous des bonnes nouvelles ? », lui demande le journal. Mais le ministre est, évidemment, sur la réserve, expliquant : « Nous nous devons d'être efficaces, et vous comprendrez donc l'indispensable discrétion à adopter sur le contenu exact de mes différents échanges. »À la Une de l’Express : Élisabeth BadinterLa philosophe fait la Une de l'hebdomadaire, avec cette phrase : « Pour la première fois depuis 1945, beaucoup de Français juifs ont peur au point de se cacher. » Et elle accuse : « Nous avons laissé l'islamisme prospérer, faire de l'entrisme à l'école, dicter sa norme dans certains quartiers et impressionner les esprits partout. Les islamistes radicaux ont été plus malins que nous. Et aujourd'hui on a peur. » Face à l'augmentation des actes antisémites, notamment en France, la philosophe n'est guère optimiste lorsqu'on lui demande s'il est encore temps de reprendre la main, elle répond : « J'ai peur qu'il ne soit trop tard, mais ce n'est pas une raison pour baisser les bras. »Un pessimisme qui contraste avec l'espoir, si ce n'est l'optimisme, de Zeruya Shalev, « grande voix de la littérature israélienne, précise l'Obs. Elle vit à Haïfa, et a donné rendez-vous à l'envoyé spécial de l'hebdomadaire, dans un restaurant tenu par une Palestinienne, Rola, qu'elle serre dans ses bras. Après le 7 octobre, raconte Zeruya Shalev, tout a volé en éclat. Mais nous sommes nombreux, néanmoins, à vouloir la paix en Israël. Il faut poursuivre le dialogue. Je continue à avoir de l'espoir ». Même si elle n'a aucune confiance dans le gouvernement actuel. « Benyamin Netanyahu, nous a mené à la catastrophe. Nous devons nous débarrasser de lui. »Rien ou presque, dans les hebdos, sur la guerre à GazaIl est vrai que les journalistes étrangers n'ont pas le droit de rentrer dans l'enclave palestinienne. Mais ils peuvent encore se rendre en Cisjordanie, c'est ce qu'a fait l'envoyé spécial de M, le supplément du Monde, qui est allé dans le village de Nabi Saleh, « dont tous les habitants sont des membres de la famille Tamimi. Une tribu dont chaque génération se mobilise contre la colonisation israélienne. La plus célèbre d'entre eux, est la militante palestinienne Ahed Tamimi, connue pour avoir giflé un soldat israélien, lorsqu'elle avait 16 ans ». C'était en 2017. Elle avait été condamnée à huit mois de prison. « Elle a aujourd'hui 22 ans, et elle a été arrêtée le 6 novembre, accusée "d'incitation au terrorisme". Les Tamimi ont toujours su rendre leur engagement très médiatique », précise l'Obs qui ajoute : « Bilal, l'un des cousins d'Ahed, "filme tout". Ses images sont postées sur la chaîne YouTube, et parfois consultée par des millions d'internautes. » Il s'agit de « récolter les preuves des violences commises par l'armée ou les colons, et immortaliser leur contestation », précise l'hebdomadaire.Y a-t-il un risque de conflit mondial ?Sur cette question, le Figaro Magazine fait dialoguer le chercheur Frédéric Encel, et l'écrivain Amin Maalouf. Le premier ne croit pas « à une grande régionalisation du conflit au Proche-Orient, et encore moins, à une guerre mondiale ». Le second parle d'une « nouvelle guerre froide, dont les développements sont nombreux ». Amin Maalouf cite notamment « le conflit entre la Russie et l'Occident, qui n'est pas engagé directement contre elle mais qui aide l'Ukraine ». Il cite aussi « le conflit en Afrique sahélienne, où la Russie a contribué à déstabiliser les alliés de la France et des États-Unis, à tel point qu'on ne sait plus au Soudan, en Libye au Mali, au Niger ou au Burkina Faso, qui est l'allié de qui ».