À la Une: les nouvelles menaces de Donald Trump contre l'Europe
Revue de presse internationale - Podcast tekijän mukaan RFI

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« Donald Trump affirme ne plus chercher d’accord avec l’Union européenne et menace d’appliquer des droits de douane de 50 % sur les produits européens à partir du 1er juin » titre le journal le Temps. « L’annonce a très vite fait dégringoler les bourses européennes et plombé l’ouverture de Wall Street », ajoute le quotidien suisse. « Droits de douane : Donald Trump exige la capitulation en rase campagne de l’Union européenne. Cela s’appelle un ultimatum », annonce de son côté le Soir. Le journal belge précise que « pour l’Union européenne, le réveil est brutal… Les négociations, visiblement, n’avancent pas assez vite au goût du président… Plus exactement : l’Union résiste encore à une bonne partie des exigences américaines ». « Pourquoi Trump s’en prend à l’Europe ? » interroge de son côté le Wall Street Journal, qui parle « d’une frustration croissante au sein de l’équipe économique de Trump ». « Ses conseillers », nous dit-on, « ont exprimé leur irritation face au ralentissement des négociations liées aux divergences de priorités commerciales entre les pays membres de l’UE ». Mais on s’agace aussi côté européen. Selon le Washington Post, « des responsables européens ont estimé ces dernières semaines, que l’équipe de Donald Trump exigeait des concessions unilatérales sans offrir grand-chose en retour ». TorpeurDans la presse internationale également, la guerre à Gaza et le martyre des Palestiniens. « Gaza : le réveil tardif des Européens n’absout pas l’Occident », titre l’Orient-Le Jour, qui déplore : « il a fallu deux mois d’un horrible siège israélien sur Gaza, depuis la rupture du cessez-le-feu en mars dernier – le refus de nourriture, d’eau et de médicaments, et le bombardement d’hôpitaux – pour sortir quelques États occidentaux de leur torpeur. Trois pays, la France, le Canada et le Royaume-Uni, ont menacé Israël de "sanctions ciblées" et "promis des actions concrètes s’il n’arrêtait pas son offensive à Gaza et ne levait pas les restrictions sur l’aide humanitaire" ».« Même en reconnaissant ce changement significatif », estime le quotidien francophone libanais, « il n’est pas surprenant qu’Israël ait été en mesure de perpétrer ce que plusieurs universitaires et chroniqueurs israéliens et internationaux considèrent comme un génocide ». Et l’Orient-le-Jour interroge : « comment se fait-il que les Ukrainiens aient pu bénéficier de la sympathie de l’Occident et être accueillis à bras ouverts, après l’invasion russe en 2022, (..) alors que maintenant plus de 2 millions de Gazaouis ne peuvent partager une telle faveur ? »Géant du noir et blancEnfin la mort d’un artiste mondialement connu : le photographe franco-brésilien Sébastiao Salgado, s’est éteint hier à l’âge de 81 ans. Sa photo est en Une du quotidien brésilien El Globo, qui rend hommage à celui « qui a documenté les injustices sociales à travers le monde, avec des images alliant réflexion, émotion et lyrisme (…) et toujours avec la maîtrise de la lumière naturelle, ainsi que le contraste saisissant du noir et blanc ». Mais « Sébastiao était bien plus que l’un des plus grands photographes de notre temps », estime l’Institut Terra, une ONG dédiée aux écosystèmes, fondée par le photographe et son épouse. « Ils ont semé l’espoir là où la dévastation régnait et fait germer l’idée que la sauvegarde de l’environnement était aussi un profond geste d’amour pour l’humanité », ajoute l’Institut Terra qui, rappelle El Globo, « a planté plus de 2 millions d’arbres dans la forêt, côté atlantique, et rétabli environ 2500 sources ».En France, Libération rend aussi hommage à Sebastiao Salgado, « géant du noir et blanc, Brésilien globe-trotter qui aura documenté sans relâche la condition des déclassés et des exilés, donnant des visages aux damnés d’une Terre ravagée par l’homme ». Le quotidien français estime ainsi : « Nul ne pourra contester la puissance évocatrice de ses reportages, comme dans cette mine d'or à ciel ouvert de Serra Pelada, en 1986, que des grappes d'hommes, le corps maculé de sueur, de boue et de poussière arpentent inlassablement...»